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Gérant de SARL ou président de SAS, quel est le meilleur statut ? Avantages et inconvénients

Gérant de SARL ou président de SAS, quel est le meilleur statut ? Avantages et inconvénients

En matière de création d’entreprise, quand il est question de statut, il est souvent question de la SARL et de la SAS. Mais savez-vous vraiment ce qui les différencie ? Vous avez envie de créer une entreprise et hésitez entre ces deux types de structure ? Chacune de ces formes juridiques possède ses spécificités. Rémunération, fiscalité, coût de fonctionnement, retraite : les critères de sélection peuvent être nombreux pour choisir au mieux son statut juridique. Comment y voir plus clair ? Voici davantage d’information sur la Société par Actions Simplifiée et la Société À Responsabilité Limitée, leurs avantages et leurs inconvénients.

Qu’est-ce qu’une SARL ?

Une Société À Responsabilité Limitée est une entreprise constituée de 2 associés minimum et 100 maximum. C’est un statut pour lequel les artisans, les commerçants, les industriels et les professions libérales peuvent opter. Une SARL où il n’y aurait qu’un seul associé est une EURL (Entreprise à Responsabilité Limitée).

Qu’est-ce qu’une SAS ?

Dans une Société par Actions Simplifiée, les associés déterminent comme ils le souhaitent le capital social et l’organisation de la société : tout ceci est stipulé dans les statuts. C’est une société qui se caractérise par une grande souplesse dans son mode de fonctionnement. Une SAS où il n’y aurait qu’un seul associé est une SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle).

Quelles sont différences en matière de régime social ?

Gérant de SARL

Tout dépend si vous êtes gérant majoritaire ou minoritaire. Combien avez-vous de parts sociales dans l’entreprise ? En effet, si vous êtes gérant majoritaire, cela n’a pas la même incidence que si vous êtes gérant minoritaire. Dans le premier cas, le gérant majoritaire de SARL est affilié au régime de la Sécurité Sociale des Indépendants, qui est le régime de protection des Travailleurs Non-Salariés. Le calcul des charges sociales dans ce cas dépend principalement de la façon dont votre société est imposée. Si la SARL est soumise à l’impôt sur le revenu alors le revenu d’activité du gérant majoritaire est imposé. Si c’est l’impôt sur les sociétés qui prévaut, alors les cotisations vont correspondre à la rémunération nette versée au gérant, à laquelle il faut ajouter la quote-part des dividendes dont le montant excède 10% du capital, des primes d’émission et du compte courant d’associé. Si vous êtes dans le second cas, en tant que gérant minoritaire ou égalitaire, vous allez être soumis au régime général de la sécurité sociale. On parle de régime des assimilés salariés. Cela signifie qu’en tant que dirigeant, vous avez droit à la même protection sociale qu’un salarié. Il existe une différence au niveau de l’assurance chômage. En tant qu’assimilé salarié, vous ne pouvez bénéficier de l’assurance chômage. Le montant des charges sociales que vous devez payer dépend de votre rémunération.

Président de SAS

Dans ce cas, le nombre de parts sociales dans l’entreprise importe peu puisque le président de SAS est affilié au régime général de sécurité sociale. Comme le gérant minoritaire de la SARL, vous êtes au régime des assimilés salariés, sauf si vous n’avez aucune rémunération. Dans ce cas aussi, le montant des charges sociales que vous devez payer va être calculé en fonction de votre rémunération.

Différences entre les deux

L’assimilé salarié aura tendance à avoir une meilleure retraite que le travailleur indépendant. Les cotisations sociales payées par ce dernier sont bien inférieures à celles payées par le dirigeant soumis au régime général de la sécurité sociale. Le choix à faire est de savoir si on veut payer moins tout en sachant qu’on retirera moins.

Quelles sont différences en matière de régime fiscal ?

Depuis le 1er janvier 2018, les dividendes sont imposés par le prélèvement forfaitaire unique ou Flat Tax. Ce nouveau mécanisme d’imposition va instaurer un taux unique de 30% soit 12,8% d’impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux. Ce nouveau système tend à uniformiser la distinction entre SAS et SARL. Ce critère fiscal n’est donc plus un critère de différenciation entre ces deux formes de sociétés.

Quels sont les avantages de la SARL ?

  • Sécurité juridique : il est moins nécessaire d’être rigoureux dans la rédaction des statuts que pour une SAS puisque tout est encadré par la loi, ne serait-ce que pour les règles de majorité et la clause d’agrément. Vous êtes tenu par des obligations légales et il est moins aisé de vous en écarter. Tandis qu’en SAS, seule votre imagination peut guider la rédaction des statuts, ce qui peut parfois conduire à des incohérences ou des maladresses.
  • Peu de capitaux : Les frais et le formalisme de constitution sont moindres que pour une SAS. L’entreprise peut être créée avec peu de capitaux puisque le montant du capital social est fixé librement par les associés.

Quels sont les avantages de la SAS ?

  • Souplesse : les associés peuvent décider des règles de fonctionnement et de transmission des actions.
  • Facilité : tout est beaucoup plus simple, le formalisme y est moindre.
  • Responsabilité moindre : la responsabilité des associés est limitée aux apports.
  • Évolutivité : il est facile de créer des partenariats.
  • Crédibilité : c’est un statut crédible auprès des banquiers, des clients, des fournisseurs, etc.

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