Vous êtes ici : Les dossiers du Mag de l'Entreprise > Création d'entreprise > Préparer son Projet > Reprendre l’entreprise familiale : avantages, inconvénients, conseils

Reprendre l’entreprise familiale : avantages, inconvénients, conseils

Reprendre l’entreprise familiale : avantages, inconvénients, conseils

Reprendre l’entreprise familiale est une opération qui peut sembler naturelle pour bien des entrepreneurs. Pourtant, une telle transmission de savoirs, de savoir-faire et du patrimoine familial s’accompagne de démarches et de formalités parfois complexes. Si un tel projet présente bien des avantages, c’est également une opération qui comporte bien des inconvénients dont il faut être conscient et qui peut s’avérer risquée. Faisons le point dans ce dossier.

En quoi consiste l’entreprise familiale ?

Une entreprise familiale est une entreprise qui fonctionne, comme son nom l’indique, en famille. On distingue deux types d’entreprises familiales :

  • les petites entreprises (entreprises individuelles, PME, ETI, etc.) qui se transmettent généralement de parents à enfants ;
  • les entreprises ou les holdings gérées par plusieurs membres d’une famille ou par plusieurs familles.

Reprendre l’entreprise familiale : quels avantages ?

Reprendre une entreprise familiale est une solution qui présente bien des avantages.

Une entreprise de confiance

Reprendre l’entreprise familiale est un bon moyen de travailler en confiance sur un projet collectif entre membres d’une même famille. Cette confiance permet d’instaurer un climat de travail plus solide et durable, mais également de favoriser le développement de projets sur le long terme.

L’engagement et l’implication des associés sont généralement plus importants, plus efficaces et plus profonds. La transmission des savoir-faire, des techniques et même des secrets familiaux est facilitée et contribue à renforcer l’adhésion et les liens entre les membres de la famille.

Des avantages fiscaux

Reprendre l’entreprise familiale est une opération qui peut être réalisée dans le cadre d’une cession ou d’une donation, des opérations qui permettent de bénéficier d’avantages fiscaux.

  • En cas de cession, le repreneur peut racheter les parts du proche vendeur ou racheter le fonds de commerce. L’opération est calculée en tenant compte de la situation financière du repreneur, ce qui permet de bénéficier d’une plus grande souplesse. En outre, l’obtention d’un crédit pour racheter une entreprise familiale est généralement plus facile, notamment grâce à l’exonération des plus-values.
  • En cas de donation, les avantages fiscaux sont également possibles pour le donateur et pour le repreneur.

Une transmission d’une identité

Reprendre une entreprise familiale, c’est aussi poursuivre l’histoire d’un héritage, d’une famille et peut-être de plusieurs vies. C’est continuer une histoire qui s’est sans doute construite sur des générations et allier à la fois la sphère privée et la vie professionnelle en permettant à une création de famille de continuer à vivre.

Reprendre l’entreprise familiale : quels inconvénients ?

Malgré les atouts d’une reprise d’entreprise familiale, il faut savoir que ce choix s’accompagne de certains inconvénients.

Les difficultés de gérer la vie professionnelle et la vie privée

Au sein d’une entreprise familiale, il est plus difficile de scinder la vie professionnelle et la vie privée. En conséquence, il n’est pas rare que certaines problématiques familiales d’ordre privé déteignent sur l’activité de l’entreprise, au point parfois de la fragiliser.

Les dirigeants de la société familiale peuvent avoir tendance à reporter ce comportement également dans la sphère privée, ce qui peut impacter les relations familiales entre les différents membres et conduire à un sentiment d’infantilisation.

Des décisions parfois difficiles à prendre

Le risque de faillite est bien réel au sein des entreprises familiales, car tous les membres n’ont pas la même vision des choses en tous points. Il peut être mal perçu, en cas de reprise, que certains membres souhaitent moderniser la société familiale, la rendre plus innovante, ou bien inversement, lorsque d’autres souhaitent l’ancrer dans le passé et faire perdurer une image plus traditionnelle et passéiste.

Par ailleurs, au sein de certaines entreprises familiales, le regard des personnes extérieures à la famille est parfois difficile à inclure. Si ce sentiment de rejet est fréquemment observé envers les connaissances extérieures à la famille, elle est plus difficile à vivre lorsqu’il s’agit des conjoints.

Une répartition des profits inéquitable

Selon la forme de l’entreprise familiale, certains membres peuvent être plus avantagés que d’autres. Or, cette répartition inégale et inéquitable conduit parfois à développer un sentiment d’injustice chez certains, au point d’envenimer les relations et de fragiliser l’activité de la société.

Une reprise pas toujours évidente

Pour le repreneur de l’entreprise familiale, s’imposer comme le nouveau dirigeant peut être très difficile. Convaincre lorsqu’on a l’image de l’enfant ou de la nouvelle génération peut être une véritable épreuve.

En parallèle, le cédant peut avoir des difficultés à laisser sa place. Il est en effet fréquent que la cession de l’entreprise soit très progressive et que l’ex-dirigeant ne puisse s’empêcher de s’immiscer dans la gestion de la société, au risque de fragiliser les relations familiales.

Reprendre l’entreprise familiale : quels conseils ?

Si vous souhaitez vous lancer dans un projet de reprise de l’entreprise familiale, il est indispensable de bien vous y préparer. En effet, de multiples questions se posent dans ce cas et certains choix peuvent être difficiles à prendre, notamment lorsque l’on n’y est pas préparé.

Être prêt à reprendre l’entreprise familiale

Il y a vouloir et pouvoir. Dans le cadre de la reprise d’une entreprise familiale, bien des repreneurs font l’erreur de penser qu’il sera aisé de prendre la relève. Pourtant, que vous ayez ou non déjà un pied dans l’entreprise, il est important de vous demander si vous êtes véritablement prêt à assumer une telle tâche.

Pour que la société familiale perdure, il faut que le repreneur soit capable de faire le point sur ses atouts et sur ses faiblesses en toute objectivité afin de travailler chaque point qui le nécessite et d’être pleinement prêt à reprendre le flambeau.

Il est indispensable de connaitre l’entreprise sous toutes les coutures et d’être pleinement conscient des difficultés à venir. Pour ce faire, il est important de bien se former et d’être accompagné. Une période de transition est préférable pour permettre une transmission plus favorable et plus solide des savoirs.

Éviter les influences familiales

Le projet de reprise d’une entreprise familiale ne doit pas être motivé par la pression que peuvent exercer certains membres sur de la famille d’autres. Il est impératif d’être pleinement décisionnaire du projet et de formuler ce souhait soi-même et non pour satisfaire un proche. Pour que l’entreprise perdure, il est déconseillé de reprendre les rênes si le repreneur désigné ne le désire pas ou s’il ne s’estime pas fait pour cela.

S’assurer que la transmission soit bien effectuée

Reprendre une entreprise familiale est une opération longue qui doit s’inscrire dans la progression. Il faut donc soigneusement la préparer, tant d’un point de vue administratif qu’humain. En effet, si les démarches de passation de pouvoir sont nécessaires, il est également important d’informer les équipes suffisamment en amont de la reprise de l’entreprise. Par le biais d’une transition progressive, il est plus facile pour le repreneur de prendre sa place au sein des effectifs, de gagner la confiance de tous en faisant ses preuves et de s’imposer par la suite comme la nouvelle autorité.

Inscrire la reprise de l’entreprise familiale dans la légalité

Il est important de choisir la solution la plus avantageuse pour opérer la reprise de l’entreprise familiale. Se faire accompagner d’un avocat, d’un notaire ou de conseillers en gestion patrimoniale peut être une solution intéressante. En effet, cette opération doit être inscrite dans la légalité et dans un processus de cession ou de donation avec l’ensemble des formalités qui en découlent.

Partager cette page sur les réseaux sociaux

Dossiers similaires