Bien-être en entreprise : 10 pistes à explorer
Le bien-être en entreprise est un facteur clé du succès. Si bien des dirigeants estiment à tort que le bien-être est une mode qui n’a pas sa place au sein de l’activité, c’est pourtant un véritable moteur de performance. Et la place grandissante qu’il prend au sein des entreprises le prouve, car qui dit bien-être au travail dit mieux-être des salariés, qui se sentent considérés et respectés et qui deviennent ainsi plus motivés, plus impliqués et plus performants. Des points essentiels pour accompagner l’entreprise vers le succès ! Aller travailler avec l’envie est indispensable pour bien faire son métier. A l’inverse, le stress ressenti au travail est un véritable frein à l’activité.
Le bien-être est donc un élément crucial de la réussite d’une société. Voici 10 pistes à explorer pour l’instaurer au sein d’une entreprise.
Piste n°1 : mobiliser la direction et tous ses organes
Il est indispensable que toute la chaine managériale soit impliquée dans la recherche du bien-être en entreprise. Le facteur humain doit être intégré à l’évaluation de la performance et les dirigeants sont les premiers responsables en la matière. C’est en effet à eux de définir une politique de santé au travail qui tende vers la recherche du bien-être des salariés.
La responsabilisation de chacun est engagée au sein d’une entreprise, qu’il s’agisse d’une TPE/PME ou d’un grand groupe. Pour que tous se sentent bien, il faut prendre en compte les facteurs de performance au travers du collectif et de l’individuel, de la santé, de la sécurité et des conditions de travail.
Piste n°2 : former les managers de proximité
Si la direction doit être investie, les managers de proximité doivent l’être tout autant. En contact direct avec les salariés qui composent leur équipe, ils ont besoin d’être accompagnés dans leur rôle et leur conduite vis-à-vis de tous.
Il existe des formations appropriées très bien conçues pour apprendre ou réapprendre aux managers de proximité à être à l’écoute des salariés, à communiquer, à dialoguer, à témoigner reconnaissance et respect. Malheureusement, trop de personnes sont désignées managers alors qu’elles manquent cruellement de connaissances en matière de rapports humains. Ce point ne doit pas être sous-estimé, car le manager de proximité est le premier contact avec le collaborateur. Il représente la direction et il a un rôle de premier ordre dans le cadre du bien-être au travail.
Piste n°3 : permettre aux salariés de se réaliser
Pour se sentir bien dans leur travail, les salariés ont besoin d’avoir les moyens de se réaliser. Laissez-leur une certaine autonomie, des possibilités de liberté, faites-leur confiance. Valorisez les initiatives qui sont le moteur du succès. Les collaborateurs qui se sentent entendus et considérés seront motivés pour s’impliquer dans le développement de leur entreprise.
S’ils sont au premier plan pour identifier les difficultés, ils sont également bien souvent des forces de propositions étonnantes. Au plus près de l’activité concrète, ils peuvent apporter des réponses et des propositions plus adaptées au réel de leur métier.
La crise sanitaire a complètement modifié la façon de percevoir et de vivre l’emploi. Le télétravail a redistribué les espaces et les tâches, mais il n’est pas une solution pour résoudre les problématiques de mal-être au travail. Aujourd’hui, de plus en plus de salariés mécontents n’hésitent plus à quitter leur poste, car ils savent qu’ils pourront plus facilement trouver un meilleur emploi ailleurs et généralement mieux rémunéré. Pour conserver vos forces vives, qu’elles soient indispensables ou nom à votre entreprise – nous entendons par là qu’elles soient dotées de savoir-faire indispensables ou non – faites en sorte de les conserver.
Favorisez les échanges, la coopération, les espaces de repos, les expressions personnelles et collectives et la prise d’initiative. Faites confiance à vos collaborateurs. Ce ne sont pas des enfants qui feront des bêtises une fois que vous aurez le dos tourné. Au contraire, ils sont de précieux alliés dans le développement de leur activité, alors faites-leur confiance et laissez-leur les moyens de vous prouver leur efficacité.
Bien entendu, leur rémunération est un point qu’il est important de prendre en compte. Ne négligez pas cet aspect qui est particulièrement motivant pour un collaborateur. Il est normal que chacun soit rémunéré à sa juste valeur. Pensez également à la mise en place d’avantages divers en parallèle.
Piste n°4 : impliquer les acteurs sociaux
Les partenaires sociaux sont des acteurs de premier plan dans le bien-être en entreprise. Au contact des salariés, ils ont pour mission de les représenter. Porteurs de leurs paroles, ce sont des intermédiaires qui doivent être perçus comme des partenaires par la direction et non comme des représentants revendicatifs.
Mettez en place avec eux des supports et des projets adaptés relatifs au bien-être au travail, à la prévention de la sécurité et de la qualité de vie, mais aussi des risques psychosociaux.
Piste n°5 : mesurer les conditions de santé et de sécurité au travail
Pour développer le bien-être en entreprise, il est impératif de mesurer les conditions de santé et de sécurité au travail. Vous pourrez ainsi disposer d’une base efficace pour modifier les comportements par la mise en place d’une stratégie adaptée et de plans d’action performants.
Concevez un outil d’analyse adéquat en vous basant sur les supports existants en matière de prévention des risques. Favorisez une expression de chacun la plus concrète possible, et dressez-en un bilan réaliste qui vous permettra d’élaborer des outils adaptés et efficaces.
Piste n°6 : valoriser le collectif
Pour motiver vos équipes et les faire gagner en efficacité, valorisez la performance collective. Il est impératif que les rapports humains retrouvent une certaine réalité et surtout une plus grande humanité. Pour ce faire, contribuez à souder les équipes, à les réunir autour de projets qui font sens, rassemblez-les autour de tâches qui leur parlent et permettez à chacun de comprendre son rôle au sein de ce collectif, sa place, l’importance de sa mission et son intérêt, sa destinée, son objectif.
Les salariés ne sont pas performants qu’à leur poste. Pensez bien au fait que pour que vos équipes aient envie de travailler ensemble, la confiance est indispensable. Rétablissez des espaces et des moments de pause où chacun peut échanger. Ces instants sont précieux, car les salariés communiquent et apprennent à se connaitre par des dialogues personnels et professionnels. Une équipe qui s’apprécie sera plus encline à œuvrer de concert pour le bien de son activité. Des salariés qui se connaissent se sentent mieux au sein du collectif et ont davantage envie de s’investir, de trouver des solutions pour l’entreprise.
Piste n°7 : anticiper les changements
Une entreprise est en permanente évolution. Qu’elle progresse ou qu’elle régresse, les conditions de travail sont nécessairement impactées. Pour ne pas mettre à mal le bien-être des salariés, il est impératif d’anticiper ces changements et leur impact sur les dimensions sociales et humaines.
Les salariés les premiers concernés doivent être impérativement accompagnés, mais leurs collaborateurs également. En effet, pour beaucoup, l’activité se redessine et des habitudes ancrées ou une routine rassurante sont très difficiles à oublier.
Piste n°8 : accompagner le salarié en difficulté
Il est impératif de ne jamais laisser les salariés en difficulté seuls face à leurs problèmes. En effet, un accompagnement est indispensable. Or, cela commence par la capacité à déceler ces situations délicates qui ne sont pas toujours bien visibles. Il est important que la direction, les managers de proximité et les acteurs sociaux s’allient pour repérer les signes de difficulté et notamment les risques psychosociaux.
L’entreprise doit être en mesure de proposer des solutions aux collaborateurs concernés. Ceux-ci ne doivent pas se sentir montrés du doigt, mais au contraire soutenus efficacement vers le retour au mieux-être.
Bien entendu, l’origine de ces difficultés peut être d’origine personnelle. La perte d’un proche, une séparation, un déménagement, des difficultés financières, une maladie, une hypersensibilité… les motifs sont nombreux, mais la direction ne doit absolument pas s’en détourner sous prétexte que leur origine n’est pas liée au lieu de travail ou à l’activité exercée. Tout salarié doit être soutenu, car l’exercice de son métier en est affecté. Proposez des soutiens adaptés (partenaires sociaux, médecine du travail, psychologue, ergothérapeute, etc.).
Piste n°9 : favoriser la communication, l’écoute et le respect de chacun
Nous l’avons déjà évoqué, mais il est impératif de laisser chacun s’exprimer. Si le collectif est un moteur au sein d’une entreprise, chaque salarié doit pouvoir s’exprimer individuellement. Laissez à vos équipes la possibilité de partager leurs ressentis, leurs difficultés, leurs préoccupations, leurs solutions. Ils doivent pour cela disposer de plusieurs supports (intranet, mails personnels, affichages, boite à suggestion, etc.). Dédiez du temps à ceux qui ont besoin d’être reçus pour échanger sur leur situation. Écoutez-les avec respect et sincérité.
Par ailleurs, faites preuve de transparence dans votre communication avec vos collaborateurs. Soyez clairs dans vos échanges pour renforcer la confiance, invitez-les au débat, laissez-les librement manifester leur retour et proposez là aussi des supports variés pour permettre à tous de recevoir l’information.
Piste n°10 : redonnez à chacun son espace
Flex office et open space sont à la mode. Ce sont des termes tendance et des manières de redéfinir l’espace de travail qui sont à l’avantage de la direction, l’entreprise réalisant ainsi de belles économies. Pourtant, c’est un désastre pour les équipes.
En open space, le bruit est constant et l’intimité effacée. Plus personne ne se distingue, plus personne ne se rassemble, la concentration est difficile, l’activité s’en ressent. Pour travailler, il faut s’enfermer dans sa bulle, ce qui tue toute notion du collectif. Quant au flex office, il dépersonnalise l’espace individuel. Source de stress pour des salariés qui ne savent pas où ils seront amenés à travailler en arrivant au travail, il ne rassemble pas les équipes et nuit au collectif, il empêche toute personnalisation des espaces de travail et démotive le personnel, il ne permet pas de disposer de matériel et d’équipements adaptés à d’éventuels besoins médicaux, etc.
Offrez à chacun un espace personnalisé, bien à lui. C’est l’une des bases du bien-être du travail.
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