Vous êtes ici : Les dossiers du Mag de l'Entreprise > Création d'entreprise > Idées de Création > Ouvrir une épicerie de nuit : procédure, réglementation, étapes pour réussir

Ouvrir une épicerie de nuit : procédure, réglementation, étapes pour réussir

Ouvrir une épicerie de nuit : procédure, réglementation, étapes pour réussir

Si vous projetez d’ouvrir une épicerie de nuit, vous devrez respecter un certain nombre de démarches et de réglementations qui s’apparentent, pour beaucoup, à l’épicerie de jour classique. En revanche, la gestion d’une épicerie de nuit est un peu plus contraignante en raison notamment des horaires d’ouverture décalés et de la difficulté de recruter du personnel durable. Faisons le point sur la procédure à suivre pour se lancer dans une telle activité et sur la réglementation à respecter.

Ouvrir une épicerie de nuit : rédigez votre étude de marché

Le secteur de l’épicerie de nuit est particulier et nécessite une bonne préparation. La réalisation d’une étude de marché est la première étape à effectuer, car elle vous permet de mieux cerner le marché de ce domaine d’activité, de mieux évaluer les attentes des consommateurs de votre secteur géographique, mais également de mieux appréhender la concurrence.

Grâce à l’étude de marché, vous pouvez rapidement savoir si votre projet est viable dans la zone géographique visée.

Voici les points qu’il vous faudra aborder et questionner au sein de votre étude de marché.

  • Le marché : quel est le chiffre d’affaires dans le domaine de l’épicerie de nuit ? Est-il en hausse, en baisse ou en stagnation ? Quelles sont les tendances ?
  • Les consommateurs : Quel est le profil type des consommateurs ciblés ? Quelles sont leurs attentes en matière de produits, de prix, de budget et de qualité, d’horaires et de services ?
  • La concurrence : qui sont vos concurrents directs ? Quels sont les tarifs pratiqués et les services proposés ? Quelle est leur clientèle cible ? Combien ont-ils de salariés ? Qui sont vos concurrents indirects ?

Ces différents points vous permettront de mieux vous situer au sein de votre secteur et de construire votre projet d’épicerie de nuit en vous basant sur des éléments fiables.

Ouvrir une épicerie de nuit : faites le point sur vos besoins matériels et humains

Évaluer vos besoins matériels et humains vous permet de mieux définir votre budget. En effet, l’ouverture d’une épicerie de nuit est une opération soumise à de nombreux frais.

Citons notamment :

  • l’achat ou la location d’un local ;
  • l’achat de mobilier ;
  • l’achat d’équipements ;
  • la constitution du stock ;
  • les frais de création de l’entreprise ;
  • les frais de formation ;
  • la communication ;
  • les frais en assurance (responsabilité civile) ;
  • les frais de ménage et d’entretien ;
  • la gestion des comptes par un expert comptable.

Selon vos objectifs et votre projet d’amplitude d’ouverture, vous serez peut-être amené à recruter du personnel. Il faut savoir que recruter du personnel de nuit est plus difficile. Le turn-over est généralement important, notamment en raison de la difficulté du métier, des horaires décalés et de l’insécurité. Il vous faudra donc envisager une rémunération à la hauteur des contraintes du métier.

Ouvrir une épicerie de nuit : rédigez votre business plan

Le business plan est indispensable pour se lancer dans un projet de création d’entreprise. Il s’appuie sur l’étude de marché que vous avez dressée pour établir votre prévisionnel financier et évaluer votre seuil de rentabilité. Grâce au business plan, vous pourrez vérifier que votre projet est viable et réalisable. Dans le cas contraire, il vous aidera à le réajuster en conséquence.

Par ailleurs, le business plan permet de chiffrer précisément le projet d’ouverture d’une épicerie de nuit. En effet, vous serez contraint de lister l’ensemble de vos dépenses et de vos ressources afin d’estimer vos besoins en matière de financement pour vous lancer et pour réussir dans les années suivantes.

Le business plan est un support important qui est à présenter aux investisseurs, aux banques et aux partenaires financiers. C’est par son biais que vous pourrez les convaincre de prendre part à votre projet et d’accepter de vous aider financièrement. Un business plan bien construit, détaillé, bien renseigné et réaliste est un excellent support pour obtenir un soutien financier.

Un business plan doit comporter deux grandes parties :

  • la présentation de votre projet et de ses atouts, le tout inséré dans le contexte du marché et face à la concurrence ;
  • le prévisionnel financier qui permet de définir précisément vos besoins en matière de financement et la rentabilité attendue de votre activité.

Ouvrir une épicerie de nuit : choisissez votre statut juridique

Avant de vous lancer, vous devrez choisir votre statut juridique, car c’est lui qui déterminera les démarches à réaliser pour créer votre entreprise. Sachez que chaque statut est assorti d’avantages et d’inconvénients, raison pour laquelle il vous faut prendre le temps de faire le bon choix. Vous disposez de plusieurs possibilités.

  • La micro-entreprise (auto-entreprise) : ce statut individuel est très facile à créer et à gérer. Il est assorti d’un régime social et fiscal intéressant. En revanche, il n’est pas le plus adapté à cette activité, car le montant du chiffre d’affaires annuel est plafonné et le calcul des charges et de l’imposition est basé sur le chiffre d’affaires et non sur les bénéfices réalisés. Enfin, soulignons que la responsabilité de l’entrepreneur est importante, son patrimoine personnel n’étant nullement protégé en cas de dette.
  • L’entreprise individuelle (EI) ou l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) : ces entreprises individuelles sont faciles à créer et relativement flexibles en matière de gestion. En revanche, seule l’EIRL protège le patrimoine de l’entrepreneur. Par ailleurs, vous ne pourrez pas recruter de salarié avec ces statuts.
  • L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) et la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) : ces sociétés à associé unique sont très pratiques pour ouvrir une épicerie de nuit seul tout en ayant la possibilité de rechuter des salariés. Le patrimoine de l’entrepreneur est protégé, mais la création est coûteuse (notamment la SASU) et les formalités de création sont plus importantes.
  • La société à responsabilité limitée (SARL) et la société par actions simplifiée (SAS) : ces statuts de sociétés commerciales sont appropriés pour ouvrir une épicerie de nuit à plusieurs associés. Mais là encore, les formalités de création sont lourdes et coûteuses.

En fonction du statut juridique choisi, vous devrez ensuite entreprendre les démarches de création de votre activité auprès de votre centre de formalités des entreprises (CFE) compétent.

Ouvrir une épicerie de nuit : préparez le financement de votre projet

Votre business plan vous a permis de dresser la liste de vos besoins et d’estimer précisément les apports financiers qu’il vous faut pour ouvrir votre épicerie de nuit. Rappelons que cette activité nécessite un investissement conséquent dont il faut être conscient, mais il existe plusieurs solutions pour parvenir à réunir les fonds attendus.

Voici les étapes à suivre pour ce faire.

  • Évaluez vos fonds propres, issus de votre épargne et de l’argent prêté par vos proches.
  • Vous pouvez mettre en place des campagnes de financement participatif pour vous aider à augmenter votre apport (crowdfunding, etc.).
  • Renseignez-vous sur les multiples aides que vous pouvez obtenir (soutien de la région, prêt à taux zéro, exonération des charges sociales, etc.).
  • Démarchez ensuite les établissements financiers afin d’obtenir des financements sous la forme de prêts.

Ouvrir une épicerie de nuit : respectez la réglementation en vigueur

Il faut savoir que le secteur de l’épicerie de nuit est soumis à une certaine réglementation qu’il vous faut impérativement connaitre et respecter.

  • Aucun diplôme spécifique n’est requis pour l’ouverture d’une épicerie de nuit.
  • Si vous envisagez de vendre des boisons alcoolisées, vous devrez obligatoirement suivre une formation spécifique de trois jours auprès d’un organisme agréé par l’État qui a pour objectif de sensibiliser les participants aux enjeux de santé publique liés à la vente et à la consommation d’alcool et aux nuisances éventuelles pour les riverains.
  • Votre établissement doit respecter les normes EPR (établissement recevant du public) en matière de sécurité et d’accessibilité des locaux pour les personnes à mobilité réduite.
  • La vente de denrées alimentaires nécessite le respect des normes sanitaires et d’hygiène (chaine du froid, manipulation des aliments, entretien des locaux et des équipements, etc.).
  • Les prix doivent tous être clairement affichés sur les produits vendus.

Partager cette page sur les réseaux sociaux

Dossiers similaires