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Quelles différences entre cession Dailly et affacturage ?

Quelles différences entre cession Dailly et affacturage ?

Les entreprises recherchent régulièrement des moyens de financement sur le court terme pour avoir une avance de trésorerie en cas de situation difficile. Parmi les solutions présentes sur le marché, la cession Dailly et l’affacturage se détachent du lot.

Même si à première vue leur principe semble le même, nous avons relevé des différences notables. Quelles différences entre cession Dailly et affacturage ? Faisons le point avec au préalable un récapitulatif des caractéristiques de chacune des solutions.

Quelles sont les spécificités de la cession Dailly ?

La cession Dailly tient son nom du rapporteur de la loi Dailly instaurée en 1981 et remaniée en 1984. La loi a pour but de faciliter l’accès au crédit pour les professionnels. La cession Dailly doit permettre aux entreprises d’assurer leur financement à court terme en garantissant leur trésorerie. Le principe consiste en la cession des créances à la banque en échange d’une avance ou d’un crédit.

Le fonctionnement de la cession Dailly

L’entreprise transfère ses factures clients à la banque. En contrepartie, la banque ouvre une ligne de crédit avec un montant plafonné. Il s’agit en quelque sorte d’un découvert autorisé. L’entreprise finance sa trésorerie avec cette avance consentie par contrat avec la banque. Le contrat stipule le type et le montant maximum des créances, le pourcentage de la facture financé et le coût de l’opération. Les étapes de la cession Dailly sont :

  1. L’entreprise émet un bordereau en indiquant les créances professionnelles cédées.
  2. La banque vérifie et valide les créances en fonction des conditions mentionnées au contrat.
  3. La banque informe le client de l’opération de cession Dailly concernant sa ou ses créances.
  4. La banque crédite le compte de l’entreprise de la facture (tout ou partie en fonction du pourcentage prévu au contrat).

Le coût de la cession Dailly

Des frais souvent négociables sont facturés par la banque dans le cadre d’une opération de cession Dailly. Prélevés lors de chaque avance de facture ou à chaque trimestre, les frais représentent en moyenne 8 % du montant de la créance financée. Ce sont :

  • des intérêts calculés sur le montant de la créance et la durée de financement ;
  • une commission basée sur le nombre de créances cédées ;
  • des frais de gestion annexes.

Quelles sont les particularités de l’affacturage ?

À l’instar de la Cession Dailly, la solution d’affacturage est également une solution de financement destiné à améliorer la trésorerie de l’entreprise. Le principe est le même, mais pas le prestataire. L’entreprise cède ses créances non pas à sa banque, mais à une société spécialisée le factor.

Le fonctionnement de l’affacturage

Avec une solution d’affacturage, l’entreprise délègue la gestion de son poste clients à l’organisme de factoring. Le factor, après acceptation des créances et vérification de la solvabilité des clients, avance leurs montants à l’entreprise. Il se charge ensuite de la relance clients et du recouvrement des factures. Les étapes de l’affacturage sont :

  1. L’entreprise réalise la commande du client.
  2. L’entreprise livre la prestation et édite sa facture.
  3. L’entreprise cède la facture au factor.
  4. Le factor finance la créance à l’entreprise.
  5. Le factor se charge du recouvrement de la créance auprès du client.
  6. Le client règle la facture à échéance au factor.

Le coût de l’affacturage

Une solution d’affacturage représente bien évidemment un coût pour l’entreprise. La retenue pour constituer le fonds de garantie varie de 10 à 20 %, mais n’est pas inclus dans le coût. Ces frais sont :

  • Une commission d’affacturage ou frais de gestion variable de 0,1 à 3 %. Elle dépend du CA de l’entreprise, du nombre de factures traitées, du risque.
  • Une commission de financement variable de 0,2 à 4 %. Elle est indexée sur l’Euribor trois mois.
  • Des frais de dossiers, négociables, varient de 100 à 1 000 € en fonction de la société.

Existe-t-il des différences entre la cession Dailly et l’affacturage ?

Même si la cession Dailly et l’affacturage sont deux solutions de financement destinées aux entreprises, elles n’en demeurent pas moins différentes sur plusieurs points. Nous en avons identifié cinq : le plafonnement, le recouvrement, le prestataire, les coûts et le fonds de garantie.

1 - La différence de ligne de paiement

La cession Dailly autorise les cessions de créances avec un montant plafonné. Nous l’avons vu plus haut, elle s’apparente plus à un découvert autorisé ou à un crédit de trésorerie. Son montant est négocié chaque année.

L’affacturage est une solution de financement déplafonné. L’entreprise cède autant de créances qu’elle le souhaite au factor. Celui-ci s’assure toutefois de la solvabilité des clients avant de valider la cession.

2 - La différence de recouvrement des créances

La délégation de recouvrement est la différence majeure entre les deux solutions de financement. Dans le cas de la cession Dailly, l’entreprise garde la gestion de son poste client. Elle se charge donc de la relance et du recouvrement des factures qu’elle cède à la banque.

Avec l’affacturage, l’entreprise délègue, si elle le souhaite, la gestion de son poste client au factor. Elle ne gère donc plus les relances d’impayés et le recouvrement des créances.

3 - La différence de prestataire

Le prestataire est également différent entre la cession Dailly et l’affacturage. Avec la première solution, l’entreprise négocie son contrat de financement directement avec sa banque. Avec la seconde, c’est auprès d’une plateforme ou d’un organisme spécialisé que l’entreprise s’adresse. Cette société de factoring s’appelle en France un factor, le plus souvent filiale d’un groupe financier.

4 - La différence du coût des frais de gestion et commission

Les coûts sont moindres avec une solution de cession Dailly entre 7 et 10 % quand ils atteignent parfois 15 % pour l’affacturage. Ce sont des intérêts et une commission sur le nombre de factures cédées pour la cession Dailly. Ce sont des frais de gestion, une commission de financement et des frais de dossier pour l’affacturage.

5 - La différence du fonds de garantie

Un contrat d’affacturage inclut, généralement dans les frais de gestion, une retenue pour la constitution d’un fonds de garantie. Ce fonds permet au factor de percevoir une indemnisation en cas d’impayés. Elle est restituée à l’entreprise quand la facture est entièrement réglée ou à l’issue du contrat.

La cession Dailly ne propose pas cette prestation. En cas d’impayé, l’entreprise ne bénéficie pas de garantie. Elle rembourse tout bonnement sa banque.

La cession Dailly est de plus en plus délaissée au profit d’une solution d’affacturage. Elle présente beaucoup moins d’avantages pour les entreprises. L’affacturage offre des services de gestion et de recouvrement. Déplafonné, l’affacturage protège de plus l’entreprise en cas d’impayés grâce au fonds de garantie. Pour trouver une plateforme d’affacturage adaptée à son profil, il existe des comparateurs en ligne. Ils permettent de mettre en concurrence les différents factors du marché toujours plus nombreux. Un courtier spécialisé en affacturage est aussi un expert utile pour obtenir une solution aux meilleures conditions.

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