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Crédit professionnel pour auto-entrepreneur : conseils et simulation

Crédit professionnel pour auto-entrepreneur : conseils et simulation

Pour créer leur entreprise ou pour développer leur activité, les auto-entrepreneurs ont besoin de financements. Ils peuvent solliciter un crédit professionnel pour leur projet comme l’achat de matériel ou un besoin de trésorerie.

Mais pour cette catégorie de professionnels, il est souvent difficile d’obtenir un crédit professionnel classique amortissable ou un crédit de trésorerie. Des solutions de financement alternatives existent comme le microcrédit. Focus sur le crédit professionnel pour auto-entrepreneur, ses alternatives et quelques conseils pour en obtenir un.

Qu’est-ce qu’un crédit professionnel pour auto-entrepreneur ?

Obtenir un statut d’auto-entrepreneur et créer une microentreprise est depuis 2009 une procédure facile. Les salariés, les retraités ou les demandeurs d’emploi peuvent devenir auto-entrepreneur. Les démarches administratives, mais aussi la gestion comptable et fiscale sont simplifiées. Avec une souscription en ligne, ils obtiennent leur SIRET et émettent leurs premières facturent. Comme tout dirigeant d’entreprise, un auto-entrepreneur a besoin de soutiens financiers pour commencer son activité ou la développer. Il les trouve avec le crédit professionnel octroyé par les banques sous conditions ou avec des aides dédiées à son statut. La banque prête le capital. L’auto-entrepreneur rembourse une mensualité fixée à l’avance dont le taux et la durée varient en fonction du type de crédit.

Que financer avec un crédit professionnel pour auto-entrepreneur ?

Avec un crédit professionnel, les entreprises financent différents projets à différents stades de leur existence de sa création, au développement de son activité en passant par sa transmission ou la reprise. Les projets sont par exemple :

  • L’achat de biens corporels comme du matériel, un véhicule, etc.
  • L’acquisition de bien incorporels comme des brevets, une licence, etc.
  • Les investissements immobiliers.
  • Les besoins en trésorerie.

Quels sont les types de crédit professionnel pour auto-entrepreneur ?

Les crédits professionnels sont de plusieurs types. Ils s’adaptent au type de projet à financer. Pour les auto-entrepreneurs en bénéficier est compliqué. Les établissements prêteurs disposent de peu de visibilité financière. Elles limitent les risques en imposant des conditions plus contraignantes qu’avec les autres statuts. Voici les types de crédits professionnels les plus répandus :

  • le crédit professionnel classique amortissable ;
  • le crédit-bail ou leasing : location de biens avec option d’achat en fin de prêt ;
  • le crédit de trésorerie : facilité de caisse, découvert autorisé, crédit de campagne ;
  • le crédit renouvelable professionnel : réserve d’argent ;
  • le crédit immobilier professionnel ;
  • le crédit in fine professionnel.

Existe-t-il des alternatives au crédit professionnel classique pour auto-entrepreneur ?

Il n’est pas rare que certains auto-entrepreneurs sollicitent un prêt personnel pour financer leur activité au vu des difficultés pour contracter un crédit professionnel. Des alternatives au financement classique se sont développées, sous forme d’aides ou de microcrédit.

Les aides à la création d’entreprise pour auto-entrepreneur

Les aides dédiées aux auto-entrepreneurs sont :

  • l’ACRE ou aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise ;
  • l’ARCE ou aide à la reprise ou à la création d’une entreprise ;
  • le CAPE ou le contrat d’appui au projet d’entreprise ;
  • le NACRE ou le nouvel accompagnement à la création ou à la reprise d’entreprise ;
  • l’ARE ou l’allocation d’aide de retour à l’emploi.

Les solutions de financement spécifiques au statut auto-entrepreneur

Pour obtenir un financement sans passer par les démarches compliquées d’octroi d’un crédit professionnel, l’auto-entrepreneur peut solliciter quatre autres types de prêts ou subvention.

Le microcrédit professionnel

Le microcrédit finance la création de l’autoentreprise : matériel, stock, avance de trésorerie. Il est destiné à tout auto-entrepreneur n’ayant pas accès au crédit professionnel quelle que soit la nature de l’activité. Son montant est de 10 000 € maximum. Sa durée de remboursement varie de 36 à 48 mois. Le taux d’intérêt varie de 5 à 10 %.

Le prêt d’honneur

Aucune garantie n’est exigée avec le prêt d’honneur. Son montant est de maximum 3 000 €, sans intérêt. Il est octroyé seulement si l’auto-entrepreneur dispose d’un prêt bancaire ou d’un microcrédit pour financer la création de l’activité.

La subvention de l’Agefiph

Destinée aux travailleurs handicapés, la subvention Agefiph propose une aide de 5 000 € pour la création et la reprise d’entreprise. Les personnes éligibles complètent cette somme par un apport de 1 500 €.

Le prêt solidaire

Avec le prêt solidaire, ce sont les particuliers qui font des dons en ligne via des plateformes de financement. Ils aident ainsi à financer les projets de création des auto-entrepreneurs en échange d’une contrepartie symbolique ou non. Le prêt solidaire peut être un financement participatif, un microcrédit solidaire ou un investissement entrepreneurial.

Quels conseils suivre pour l’octroi d’un crédit professionnel auto-entrepreneur ?

Les banques prêtent des fonds aux auto-entrepreneurs sous certaines conditions : revenus, secteur d’activité porteur, épargne, nantissement ou cautionnement, assurance de prêt. Elles déterminent en amont leur capacité financière pour prendre le minimum de risque quant au remboursement du crédit professionnel accordé. Les établissements prêteurs considèrent ce statut à risques, car les revenus générés ne sont pas fixes. Leur fluctuation à la hausse ou à la baisse peut vite les mettre en défaut de paiement. Pour optimiser ses chances d’obtenir un crédit professionnel, les auto-entrepreneurs suivent quelques conseils :

  1. Être incollable sur son projet pour le défendre au mieux devant son banquier.
  2. Préparer tous les documents à joindre au dossier pour affirmer son professionnalisme.
  3. Réaliser un business plan détaillé avec des projections économiques rigoureuses témoignant de sa capacité future à rembourser le crédit.
  4. Démontrer sa capacité d’épargne avec un apport personnel convaincant.
  5. Donner confiance à l’établissement prêteur avec une caution solidaire ou un co-emprunteur fiable.

L’auto-entrepreneur doit préparer son entretien au préalable pour justifier ses choix et délivrer un argumentaire précis sans aucune hésitation.

Comment obtenir la simulation d’un crédit professionnel pour auto-entrepreneur ?

Avant de prendre contact avec un établissement bancaire, l’auto-entrepreneur peut simuler en ligne la faisabilité de son crédit professionnel. Via un simulateur en ligne, gratuit et sans engagement, il sait en quelques minutes s’il est éligible ou non au crédit. La simulation lui donne une idée :

  • du capital maximum ;
  • du montant de la mensualité ;
  • du taux d’intérêt ;
  • du coût total du crédit.

S’il est éligible, il peut mettre en concurrence les offres de crédit professionnel pour auto-entrepreneur présentes sur le marché. Mandater un courtier expert indépendant est aussi une solution. Il propose aussi une simulation gratuite et des conseils pour obtenir un crédit à des tarifs négociés.

Exemple d’une simulation de crédit professionnel pour auto-entrepreneur : achat d’un véhicule d’occasion avec un prêt auto

Capital emprunté

Durée du crédit

TAEG

Mensualité (hors assurance)

Coût total du crédit (hors assurance)

10 000 €

36 mois

2,5 %

288,61 €

10 390,10 €

Exemple d’une simulation d’un microcrédit professionnel pour auto-entrepreneur : financement de matériel informatique

Capital emprunté

Durée du crédit

TAEG

Mensualité (hors assurance)

Coût total du crédit (hors assurance)

3 000 €

36 mois

7,6 %

93,46 €

3 364,43 €

En conclusion, nous pouvons dire qu’obtenir un crédit professionnel pour auto-entrepreneur peut s’avérer compliqué. Le remplacer par des prêts spécifiques à leur statut comme le microcrédit ou le prêt d’honneur semble une meilleure solution pour financer sa création d’entreprise. Le financement participatif a également le vent en poupe. Les auto-entrepreneurs avec un projet innovant et “vert” réussissent à réunir les fonds nécessaires grâce aux prêts d’argent des particuliers. Les chambres de métiers et de l’artisanat régionales ou encore des associations comme l’ADIE conseillent et aident les auto-entrepreneurs.

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