Vous êtes ici : Les dossiers du Mag de l'Entreprise > Gestion & Finance > Céder son entreprise : auprès de qui prendre conseil ?

Céder son entreprise : auprès de qui prendre conseil ?

Céder son entreprise : auprès de qui prendre conseil ?

Céder son entreprise, c’est un projet qui se prépare. En effet, une telle décision implique des conséquences professionnelles et personnelles qu’il est impératif de prendre en compte pour réussir la transmission de son affaire. Que vous cessiez de travailler ou que vous souhaitiez changer d’activité, la cession d’une entreprise nécessite le respect de multiples étapes après une préparation minutieuse, mais également de bons conseils dispensés par des experts compétents. Dans ce cadre, vers qui se tourner ? Comment s’y prendre ? Faisons le point dans ce dossier.

Céder son entreprise : auprès de qui prendre conseil ?

Pour les entrepreneurs qui souhaitent céder leur entreprise, il existe plusieurs dispositifs qui leur permettent d’être accompagnés dans leurs démarches. En plus de suivre des formations à la cession ou des salons dédiés, il existe tout un réseau de professionnels qui peuvent dispenser de précieux conseils et aider l’entrepreneur dans le suivi de ses démarches afin de le sécuriser juridiquement et financièrement.

Voici les principaux soutiens à destination des candidats à la cession d’une entreprise :

  • les professionnels du métier (les experts comptables, les notaires, les avocats, les conseillers en fusion/acquisition, les acteurs du financement) ;
  • les réseaux des Chambres de commerce et d’industrie (CCI) et des Chambres de métiers et de l’artisanat (CMA) ;
  • l’association des Cédants et repreneurs d’affaires (CRA), qui accompagne la transmission d’entreprise ;
  • le réseau Initiative France, un réseau associatif dédié à l’accompagnement des entrepreneurs dans le cadre de la création et de la reprise d’entreprises ;
  • le réseau Entreprise, composé de chefs d’entreprise qui accompagnent et conseillent les créateurs et les transmetteurs d’entreprises dans leur projet ;
  • la Fusacq, une place de marché consacrée à la fusion/acquisition d’entreprise et qui favorise les rencontres entre les cédants et les candidats à la reprise ;
  • la Boutique de gestion pour entreprendre (BGE), spécialisée dans le soutien et le conseil aux entrepreneurs ;
  • les régions peuvent accompagner les entrepreneurs cédants et les repreneurs en leur accordant des aides diverses.

Vous disposez ainsi de plusieurs solutions pour vous faire conseiller et accompagner dans votre projet de cession d’entreprise. Assurez-vous toutefois de vous tourner vers un professionnel de confiance, qui saura vous écouter et tenir compte de vos besoins, de votre situation et de vos objectifs. Il doit clairement vous exposer ses missions et ses tarifs afin de vous éviter bien de mauvaises surprises. N’hésitez pas à signer une lettre de mission si vous faites appel à un professionnel afin de bien définir son intervention et sa tarification.

Céder son entreprise : quelles étapes faut-il respecter ?

Pour céder votre entreprise, vous devrez respecter tout un panel d’étapes.

La réalisation d’un diagnostic de l’entreprise

Si vous devez vendre un produit, vous allez lister ses caractéristiques et mettre en avant ses forces afin d’attirer les clients, mais également faire un état des lieux de sa réalité (mode de fonctionnement, faiblesses, etc.) afin de le mettre en valeur et de mieux évaluer ses forces. Il en va de même de votre entreprise. Impossible d’envisager de proposer un prix sans effectuer un diagnostic complet de votre structure.

Ce diagnostic est un élément crucial de votre cession. En effet, il vous permet de dresser un état des lieux de votre clientèle (profils, nombre, budgets, etc.), de votre activité, de votre stratégie commerciale et marketing, de vos ressources, de la concurrence, des aspects juridiques et financiers, de la qualité, de la sécurité, etc. Ceci vous permettra de disposer d’éléments concrets à présenter aux potentiels repreneurs et d’être en capacité de répondre à toutes les questions susceptibles de vous être posées.

N'hésitez pas à vous faire aider pour ce faire, notamment en matière de comptabilité et d’aspects juridiques.

Évaluez la valeur de votre entreprise

Nous ne parlons pas seulement de prix, mais de valeur, c’est-à-dire des multiples paramètres matériels et immatériels qui lui appartiennent. Estimer la valeur d’une entreprise est bien plus complexe que de proposer un prix, car il faut tenir compte de tous les critères qui la composent.

N’hésitez pas à vous faire aider là encore de professionnels. Pour estimer la valeur de votre affaire, vous disposez de deux approches.

  • La méthode patrimoniale permet d’évaluer les actifs que votre entreprise possède et d’en déduire les dettes afin de connaitre sa situation nette.
  • La méthode de rentabilité consiste quant à elle à estimer la capacité de votre entreprise à générer des bénéfices, une solution qui permet avant tout de se projeter dans l’avenir pour le repreneur.

Optez pour un mode de cession qui vous correspond

La cession d’une entreprise peut être effectuée dans différentes conditions.

  • La cession familiale permet de transmettre son affaire à un proche préalablement formé et capable de reprendre l’entreprise.
  • La cession familiale par donation ou vente s’effectue dans le cadre de la succession et avec le soutien d’un notaire.
  • La cession à un ou plusieurs salariés est une solution qui permet bien souvent de transmettre son affaire en toute confiance à des collaborateurs qui connaissent déjà bien l’activité et l’entité.
  • La cession à un tiers qui ne connait pas l’entreprise nécessite une plus grande préparation et la constitution d’un dossier solide qui vous permettra aussi de sélectionner un repreneur de confiance, compétent et capable de veiller au maintien de l’activité et des emplois.

Recherchez et sélectionnez votre successeur

Il est important de bien choisir votre repreneur. Cela va donc vous demander du temps et un grand investissement personnel. Il est préférable d’informer vos salariés au plus tôt de votre souhait, car certains peuvent se manifester et proposer leur candidature. Dans tous les cas, il est normal de leur faire savoir que la direction sera confiée à d’autres mains, en raison des changements que cela peut engendrer pour eux. Informez également vos fournisseurs et vos clients afin de ne pas les déstabiliser.

Il vous incombe de faire connaitre votre intention et de diffuser une annonce claire et complète afin de trouver le repreneur idéal, sauf si vous faites appel à un mandataire pour lui confier cette recherche.

Vous disposez de nombreux supports pour diffuser votre annonce :

  • les Chambres de commerce et d’industrie, les Chambres de métiers et de l’artisanat ou l’Urssaf ;
  • la presse spécialisée ;
  • le site dédié www.transmission-entreprise.fr ;
  • les associations de repreneurs ;
  • la base des repreneurs de Bpifrance ;
  • votre syndicat professionnel, etc.

Concluez la cession de votre entreprise

Une fois que vous avez trouvé un repreneur, il est impératif de faire le point avec lui et de vous entendre sur tout un panel de critères, notamment sur les conditions de la reprise, le prix de cette cession, les délais prévus, voire l’accompagnement du repreneur.

Pour que votre prix de cession soit justifié, n’hésitez pas à fournir au repreneur tous les documents qu’il est susceptible de vous demander. À vous de faire preuve de transparence, d’où l’importance de vous être constitué au préalable un dossier solide et complet.

Le potentiel repreneur doit signer un accord de confidentialité qui lui permet de s’engager à ne pas faire de mauvais usages des données qui lui seront présentées. Les premiers échanges peuvent décider le candidat à manifester son intérêt ou son désintérêt pour le projet de reprise. Il peut alors vous remettre une lettre d’intention dans un deuxième temps, voire exiger en retour un engagement d’exclusivité.

Ce n’est qu’une fois que les deux parties sont d’accord qu’un acte peut être signé. Il s’agit d’un protocole d’accord qui matérialise les engagements définitifs des deux parties. Une fois ce premier acte signé, l’acte de cession peut être signé à son tour. Il s’agit du document définitif.

L’accompagnement du repreneur

Même si vous avez cédé votre entreprise, vous avez encore la possibilité d’accompagner le repreneur durant la phase de transition et de continuer d’exercer certaines fonctions. Cette phase d’accompagnement transitoire va vous permettre d’assurer une meilleure transition pour vos équipes, vos clients, vos fournisseurs et la gestion des dossiers.

Il est important de bien encadrer la période transitoire en prévoyant le statut du gérant, la durée et la rémunération éventuelle. En effet, dans ce cadre, en tant que cédant, vous pouvez tout à fait avoir un rôle de conseiller, devenir salarié de votre entreprise ou encore devenir tuteur sous le statut de micro-entrepreneur ou autre.

Partager cette page sur les réseaux sociaux

Dossiers similaires

  • Qu'est-ce que la marge commerciale ? Comment la calculer ? Qu'est-ce que la marge commerciale ? Comment la calculer ? Pour estimer la rentabilité d’une entreprise, la marge commerciale est un indicateur intéressant. Elle se base sur le prix d’achat des biens ou des services et leur prix de vente afin de...
  • Comment réussir sa levée de fonds ? Comment réussir sa levée de fonds ? La levée de fonds est une opération qui permet à une entreprise qui se lance ou qui souhaite se développer d’attirer de nouveaux investisseurs. Ces derniers vont ainsi apporter des fonds dans...