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Liste des syndicats de France : rôle et mission

Liste des syndicats de France : rôle et mission

En France, tout salarié peut adhérer à un syndicat, une organisation destinée à le représenter et à défendre ses droits. Mais cette possibilité est également offerte au patronat. Bien des syndicats sont nés à la fin du XIXe siècle et ont perduré jusqu’à nos jours sous d’autres appellations, rejoints par de nouvelles organisations au fil des années. Faisons le point sur le rôle et les missions des syndicats ainsi que sur la liste des principales entités connues en France.

Les syndicats de France : quand sont-ils nés ?

La liberté syndicale est née en France sous la IIIe République et grâce à la Commune de Paris en 1871. C’est le 21 mars 1884 que la loi à l’initiative de Pierre Waldeck-Rousseau légalisant les syndicats professionnels a été votée. Les syndicats que nous connaissons actuellement – bien que certains aient changé de nom depuis – sont nés dès 1887 et sont devenus des partenaires essentiels du droit du travail et des salariés.

Toutes les catégories de travailleurs et de métiers peuvent adhérer à un syndicat privé ou public. De nos jours, il en existe un nombre très varié et ils sont destinés à protéger les droits des salariés, des patrons, des fonctionnaires, des étudiants, etc.

Malgré cette grande diversité, en 2016, on ne recensait que 11 % des salariés français syndiqués, secteurs publics et privés confondus, avec 19,1 % pour le public et seulement 8,4 % pour le privé. Cette tendance à la baisse se poursuit et semble associée, d’après les études menées par le ministère du Travail, à l’instabilité de l’emploi. En effet, plus une situation est précaire pour un salarié, moins il aura tendance à s’engager dans un syndicat.

Syndicats de France : quel est leur rôle et quelles sont leurs missions ?

Commençons par définir plus précisément en quoi consiste un syndicat. Un syndicat est une association de membres qui a pour but de défendre les intérêts professionnels communs de personnes exerçant une catégorie de métiers. Plus concrètement, ils défendent leurs droits, leurs intérêts individuels comme collectifs, etc.

D’ordre général, les syndicats s’organisent par branche d’activité et ils peuvent se consacrer aux ouvriers, aux salariés ou aux employeurs. Ils regroupent un secrétaire général, des responsables syndicaux et des délégués syndicaux.

Les syndicats assurent la défense des salariés et, pour ce faire, ils effectuent des revendications en matière de rémunération, de conditions de travail et de protection sociale. Acteurs du dialogue social, ils jouent également les intermédiaires entre les salariés et la hiérarchie, tant au niveau d’une entreprise que national. Ils peuvent ainsi signer des conventions collectives et des accords avec le patronat et avec l’État.

L’organisation des syndicats est la suivante :

  • à l’échelle nationale, les grandes orientations sont définies sous la direction d’un élu par les instances syndicales, le secrétaire général ;
  • à l’échelle locale, les instances s’organisent en unions régionales, départementales, communales ou par arrondissement ;
  • à l’échelle des entreprises, les syndicats constituent la cellule de base.

À noter que les membres des instances sont élus par le biais d’élections professionnelles.

Les syndicats salariés : qui sont-ils ?

En France, la création d’un syndicat et l’adhésion à un syndicat sont des principes de base au sein du monde du travail. Personne ne peut empêcher ce type de démarche qui doit rester libre. De même, les syndicats ayant pour mission de défendre les intérêts et les droits des salariés, un employeur ne peut agir à leur encontre.

On distingue deux grandes catégories parmi les huit syndicats salariés, à savoir cinq syndicats représentatifs et trois syndicats non représentatifs.

Les syndicats représentatifs

Pour être considéré comme représentatif et être en mesure de représenter les salariés avec légitimité, un syndicat doit respecter plusieurs critères. Il lui faut en effet :

  • respecter les valeurs républicaines ;
  • être indépendant ;
  • faire preuve de transparence financière ;
  • avoir au moins deux ans d’ancienneté ;
  • exercer une influence ;
  • atteindre un certain effectif d’adhérents et de cotisations ;
  • proposer une audience auprès des salariés.

Pour être représentatif, la loi stipule qu’un syndicat doit impérativement recueillir au moins 10 % des suffrages lors du premier tour des élections professionnelles au sein d’une entreprise et au moins 8 % au niveau d’une branche professionnelle.

Voici les cinq principaux syndicats représentatifs en France.

La CFE-CGC : la Confédération française de l’encadrement – Confédération générale des cadres

D’abord nommée Confédération générale des cadres (CGC), la CFE-CGC a été créée en 1944 et a adopté son nouveau nom en 1981. Si elle a obtenu 10,67 % des suffrages lors des dernières élections professionnelles, la plaçant en quatrième position, la CFE-CGC représente essentiellement les cadres, les ingénieurs, les agents de maitrise, les techniciens et les forces de vente exerçant des fonctions de responsabilité au sein des entreprises.

La CFDT : la Confédération française démocratique du travail

Désormais premier syndicat de salariés en France, la CFDT a obtenu 26,37 % des suffrages lors des dernières élections professionnelles. La CFDT a été créée en 1964 après une rupture au sein même de son mouvement. Si elle était proche de l’idéologie de la CGT, elle s’en est détachée depuis les événements de mai 1968.

La CFTC : la Confédération française des travailleurs chrétiens

Née en 1919, la CFTC est un syndicat qui se réfère à la morale chrétienne. Toutefois, la majorité de ses adhérents a opté pour une laïcisation de l’organisation en 1964, ce qui a permis de créer la CFDT. Elle a obtenu 9,49 % des votes lors des dernières élections professionnelles, ce qui la place en dernière position des syndicats représentatifs.

La CGT : la Confédération générale des travailleurs

Ce syndicat créé à Limoges en 1895 a longtemps été le premier représentatif des salariés du public et du privé jusqu’aux dernières élections professionnelles puisqu’elle n’a obtenu que 24,85 % des votes. Toutefois, la CGT reste le syndicat leader au sein du secteur public et des TPE (très petites entreprises).

La CGT-FO : la confédération générale du travail – Force ouvrière

Née d’une scission au sein de la CGT en 1948, la CGT-FO est le troisième syndicat français avec 15,59 % des suffrages obtenus lors des dernières élections professionnelles.

Les syndicats non représentatifs

Un syndicat non représentatif peut se constituer au sein d’une entreprise dans le but de représenter tous les salariés, sans distinction. Il suffit de constituer une section syndicale non représentative, de désigner un salarié représentant et de respecter certaines conditions spécifiques. Toutefois, l’objectif consiste à faire connaitre ses revendications dans le but de devenir représentatif dans le futur.

On distingue trois principaux syndicats non représentatifs.

La FSU : la Fédération syndicale unitaire

Première fédération de l’enseignement, la FSU limite ses actions syndicales à la fonction publique d’État et territoriale ainsi que certains secteurs mixtes. Créée en 1993, elle compte près de 160 000 adhérents, dont 83 % d’enseignants.

L’UNSA : l’Union nationale des syndicats autonomes

Créée en 1993, l’UNSA est constituée de cinq organisations syndicales non confédérées.

L’USS : l’Union syndicale Solidaires

Cette union syndicaliste a été créée en 1981 sous le nom du Groupe des Dix, puis sous son nom actuel en 1998. Elle rassemble plusieurs structures membres et elle se développe essentiellement dans le secteur privé.

Les syndicats professionnels : qui sont-ils ?

En plus des syndicats salariés, il faut savoir qu’il existe des syndicats professionnels et patronaux destinés à représenter le patronat et certaines branches professionnelles en France. Voici les principaux d’entre eux.

La CGPME : la Confédération générale des petites et moyennes entreprises

Fondée en 1944, elle regroupe entre 300 000 et 600 000 adhérents dirigeants d’entreprise. Elle réunit près de 250 fédérations professionnelles et représente environ 1 500 000 de PME.

La FNAE : la Fédération nationale des auto-entrepreneurs

Fondée en 2009, la FNAE est la seule organisation d’auto-entrepreneurs reconnue au niveau national depuis 2021. Elle rassemble environ 75 000 membres et représente 70 000 entreprises individuelles.

La FNSEA : l’Union nationale des syndicats d’exploitants agricoles

Fondée en 1946, la FNSEA est le syndicat professionnel majoritaire en France dans la profession agricole. Elle compte environ 212 000 membres.

Le MEDEF : le Mouvement des entreprises de France

Fondé en 1998 en remplacement du CNPF (Conseil national du patronat français) , ce syndicat patronal compte entre 300 000 et 350 000 membres et pas moins de 750 000 entreprises adhérentes, mais il pèse lourd dans le débat social français.

L’UNAPL : l’Union nationale des professions libérales

Créée en 1977, l’UNAPL représente le secteur des professions libérales et a été fondée par un regroupement de syndicats représentatif des professionnels libéraux dans les domaines de la santé, du droit, du cadre de la vie et des techniques. Elle revendique 150 000 membres.

L’U2P : l’Union des entreprises de proximité

L’U2P, dénommée à l’origine UPA (Union professionnelle artisanale), a été fondée en 1975. Il s’agit d’une organisation patronale française interprofessionnelle représentative de l’artisanat, du commerce de proximité et des professions libérales.

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